Le confinement de la population avait été rendu nécessaire pour éviter toute pression sur le système hospitalier qui ne pouvait pas supporter le nombre croissant des malades. Le but visé était d’attendre la fin du pic de la maladie. Après le pic de la maladie et la réduction de la contamination, la population devait être déconfinée. Il était précisé que des individus allaient ensuite contracter le virus en dépit des gestes barrières, mais qu’ils pouvaient alors être traités par un système hospitalier décongestionné et prêt à les prendre efficacement en charge. Mieux, il était précisé que la contamination allait alors permettre de bâtir une immunité collective nécessaire à la protection de la population contre le nouveau virus.
Pourtant, le paradigme a changé. Chaque nouveau cas de contamination recensé, en dépit du fait que cela est normal et qu’il n’y a au demeurant aucune seconde vague de la maladie constatée sur un seul pays au monde, conduit désormais certaines autorités publiques et certains médias à affirmer qu’il faudrait reconfiner la population. Or, non seulement un confinement large et prolongé comme prescription générale serait une atteinte aux libertés individuelles, il est aussi au regard des impératifs mêmes de santé publique nuisible au bien-être physique et psychique de la population. De plus, le confinement est un puissant vecteur de la crise économique avec ce qu’elle comporte de désastres humains et de déstructuration potentielle des institutions politiques.
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