La politique sanitaire du gouvernement français est désormais conduite comme si les objectifs visés étaient la limitation des libertés publiques et le maintien d’une pression artificielle sur la population pour imposer un vaccin. Avec la fermeture des bars, restaurants et de divers lieux publics à Marseille, Paris, Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne, le gouvernement multiplie les mesures sanitaires certes localisées[1], mais disproportionnées, en totale déconnexion d’avec la réalité et sans prise en compte des conséquences économiques, sociales et même sanitaires contreproductives et dévastatrices. Tout se passe comme si le gouvernement ne pouvant plus limiter les libertés publiques au niveau national de peur de se heurter à une opposition sérieuse de la population avait décidé de décentraliser ou de déconcentrer son opération en se fondant sur le principe de diviser pour mieux régner.
Le gouvernement justifie notamment ses mesures sanitaires par le nombre de lits dans les services de réanimation qui seraient en passe de saturation. Or, ce nombre qui était de 5.000 lits avant la pandémie et malgré les alertes lancées par le corps médical est resté inchangé à ce jour[2] en dépit des risques régulièrement annoncés d’une deuxième vague qui n’a eu lieu au demeurant dans aucun pays au monde. La motivation principale des mesures sanitaires strictes en France est fondée sur le nombre d’individus testés positifs sachant que plus d’un million de tests y sont réalisés par semaine, ce qui fait de la France l’un des pays qui testent le plus au monde. Cependant, force est de constater que :
- le taux de mortalité lié au Covid-19, principal indicateur d’une épidémie, est bas car si la France a connu son pic de mortalité le 15 avril avec 1.438 morts, la barre des 500 morts par jour n’a été dépassée qu’au seul mois d’avril, et depuis le 20 mai, le taux de mortalité journalier n’a plus jamais dépassé la barre des 160 morts, la moyenne des décès étant même beaucoup plus basse ;
- le nombre d’hospitalisations, l’autre indicateur d’une épidémie, reste modéré par rapport à mars et avril ;
- le nombre élevé d’individus testés positifs est essentiellement lié à la multiplication inopportunément généralisée des tests de dépistage au lieu de se concentrer sur les individus présentant des symptômes ;
- le faible pourcentage d’individus testés positifs par rapport à la population générale révèle que la grande majorité des citoyens sont testés négatifs ;
- les individus testés positifs ne sont pas malades dans leur grande majorité ;
- les individus testés positifs incluent les individus asymptomatiques, peu ou pas contagieux ;
- les individus testés positifs incluent ceux dont l’organisme a déjà combattu avec succès le coronavirus et qui ne comporte que de simples traces inoffensives du virus ;
- les résultats des tests comportent une marge d’erreur scientifiquement reconnue ;
- la grande majorité des individus testés positifs sont les jeunes qui résistent aisément au virus ;
- le nombre d’individus testés positifs est désormais en baisse ;
- la comparaison entre la mortalité pendant la première vague de la pandémie et la mortalité extrêmement faible après le déconfinement et après le retour des grandes vacances indique qu’une partie de la population a acquis une immunité collective.
Pour toutes ces raisons, la France est sortie de l’urgence sanitaire et le coronavirus s’y apparente davantage à un virus de la peur. Or la peur est le terreau des excès, la muselière des peuples et un virus contre les démocraties. Le principe de précaution ne s’applique en droit que dans des hypothèses d’incertitude scientifique. Ce fut le cas lors de la première vague. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, la connaissance scientifique du Covid-19 ayant progressé et la mortalité ayant baissé dans la quasi-totalité des pays.
Dans les circonstances de l’espèce, avec un nombre restreint de lits en réanimation et une multiplication exponentielle des tests, il est possible au gouvernment de créer une épidémie artificielle. Le bon sens est que la France revienne à des moyens de prévention proportionnés à la réalité sanitaire. L’urgence est de cesser les atteintes aux libertés publiques par simple décision de l’exécutif et d’anticiper une probable deuxième vague qui sera de nature économique.
[1] Le Monde, 5 octobre 2020, https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/05/covid-19-bars-piscines-centres-commerciaux-les-annonces-concernant-paris-et-la-petite-couronne_6054809_3244.html ; Le Monde, 8 octobre 2020, https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/covid-19-lille-grenoble-lyon-et-saint-etienne-passent-en-alerte-maximale-une-annonce-accueillie-avec-un-certain-fatalisme_6055340_3244.html
[2] Le Figaro, 2 octobre 2020, www.leparisien.fr/amp/societe/covid-19-les-hopitaux-francais-toujours-en-manque-de-lits-et-d-effectifs-02-10-2020-8395491.php
© 2020 viewspost.com All Rights Reserved