À l’occasion de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU du 19 au 26 septembre dernier, le Ministre d’État, Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale du Burkina Faso, Bassolma Bazié, a prononcé un discours cinglant voire sanglant contre certaines pratiques impérialistes.[1]
L’intervention orale, loin des convenances diplomatiques, est empreinte de vérités crues. Le discours est à la fois un cri de colère et un cri de cœur qui trouvent un écho favorable en Afrique et méritent d’être entendus par ceux qui souhaitent s’engager dans une nouvelle relation avec les pays africains, respectueuse et fondée sur un partenariat d’égal à égal.
Le discours du ministre Bazié prend fin sur la célèbre formule de l’ancien président burkinabé Thomas Sankara : « la patrie ou la mort, nous vaincrons », revivifiant ainsi l’héritage politique de cette icône de l’Afrique et rappelant que si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie. L’ironie de l’histoire aura voulu que ce discours tenu lors de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU intervînt 39 ans exactement après la 39e session de ladite Assemblée en 1984 marquée par un discours mémorable de Thomas Sankara.
Alors que l’Afrique de l’Ouest tente de nettoyer les écuries d’Augias, la nébuleuse que constitue la Françafrique serait déjà à la manœuvre pour anticiper une éventuelle contagion en Afrique Centrale, allant jusqu’à envisager des changements de régime contrôlés pour ne rien changer.
[1] Source : RTB, 23 septembre 2023, www.youtube.com/live/BCoa5CuINy4
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