CHRONIQUES D’ACTUALITÉ #175 – DÉCÈS DE LA REINE ELIZABETH II

Après 70 ans de règne sur le trône britannique, la reine Elizabeth II a tiré sa révérence dans l’admiration de ses concitoyens. Le jour de son décès, un double arc-en-ciel, phénomène rare, est apparu sur Londres vers Buckingham Palace où la foule s’était réunie pour lui rendre hommage.[1]

A sa mort, Elizabeth II était reine du Royaume Uni ainsi que de 14 autres États constitués sous la forme de monarchie constitutionnelle. La reine avait ainsi rang de chef d’État et était représentée par des gouverneurs généraux dans ces 14 pays : le Canada, l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Jamaïque, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Bahamas, les Îles Salomon, Antigua-et-Barbuda, le Bélize, la Grenade, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie et les Tuvalu. 

Le prince Charles qui succède au trône conservera-t-il cette influence politique ? Le nouveau roi a choisi de porter le nom officiel de Charles III. Il avait la possibilité d’utiliser un de ses autres noms, son nom complet étant Charles Philip Arthur George. Le règne des deux monarques qui ont porté le nom de Charles ne fut pas brillant. Le roi Charles I fut exécuté en 1649 pour haute trahison à la suite de la guerre civile anglaise. Quant au roi Charles II, son règne fut marqué par les excès de la cour, la corruption morale et l’hédonisme, ce qui lui valut le surnom de “Merry Monarch” (Monarque Joyeux/Ivre). Le nom officiel de Charles portera-t-il chance au nouveau monarque, également co-initiateur du fameux “Great Reset” ?[2]

A l’occasion des funérailles de la reine, ce lundi 19 septembre[3], le Royaume Uni semble avoir commis deux imprudences politiques. D’abord, le refus d’inviter le président de la Russie qui est une forme de déni de l’histoire, une politisation excessive et inappropriée des obsèques et une perte de chance pour la paix. Ensuite, la décision de transporter en bus les chefs d’État assortie d’une dérogation contestée pour une poignée de dirigeants comme le président américain ou le président israélien.[4]

En résumé, si le règne de la reine Elizabeth II a été une forme d’arc-en-ciel pour les Britanniques, le roi Charles III devra veiller à ce que le sien ne soit pas une forme d’éclipse. 


[1] Fox News, September 8, 2022, www.foxnews.com/entertainment/queen-elizabeth-ii-dies-96-double-rainbow-appears-buckingham-palace-mourners-gather

[2] The Royal Family Channel, June 5, 2020, www.youtube.com/watch?v=BucTwPegW5k ; World Economic Forum, June 17, 2020, www.weforum.org/videos/great-reset-hrh-prince-of-wales-we-have-no-alternative

[3] Le Monde, 19 Septembre 2022, www.lemonde.fr/international/live/2022/09/19/funerailles-d-elizabeth-ii-en-direct-le-cercueil-de-la-reine-est-arrive-a-windsor-nouvelle-procession-jusqu-a-la-chapelle-saint-georges_6142216_3210.html

[4] The Jewish Chronicle, September 16, 2022, www.thejc.com/news/news/israels-president-herzog-taking-own-transport-to-queens-funeral-1rQIeFEJH55OGRCv1SM7mM ; Sputnik, September 19, 2022, https://fr.sputniknews.africa/amp/20220919/funerailles-de-la-reine-biden-se-deplace-en-limousine-et-les-autres-dirigeants-en-bus–video-1056228414.html

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