Ancienne membre de la majorité présidentielle et secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale en charge de l’organisation et du fonctionnement interne de ladite Assemblée, la députée Annie Chapelier jette l’éponge et jette un pavé dans la mare.
Renonçant à se représenter aux législatives, la députée a dénoncé ce 3 mai sur France Inter l’impossibilité pour les parlementaires de jouer un rôle dans l’écriture et la portée des textes votés par l’institution. « La machine ne fonctionne plus », « nous ne sommes là que pour un décorum, un jeu de rôle », « sur les sujets majeurs, (…) les modifications sont toujours à la marge, quasiment du maquillage », a déclaré la députée. Elle dénonce l’influence des lobbies « qui sont extrêmement écoutés » et qui « amène[nt] à choisir la teneur des textes », mais également la volonté partagée par les ministères de ne rien changer.[1]
Au cœur du système politique, Annie Chapelier dresse ainsi un état préoccupant de la démocratie française. En espérant que ce dicton d’un auteur inconnu ne résonne pas sous le ciel du pays : « La fourmi, par haine du cafard, vota pour l’insecticide, ils furent tous anéantis, même le grillon qui s’était abstenu ».
[1] France Inter, Twitter, 3 mai 2022, https://twitter.com/franceinter/status/1521459554072121347 ; L’Obs, 3 mai 2022, www.nouvelobs.com/politique/20220503.OBS57969/la-machine-ne-fonctionne-plus-la-deputee-annie-chapelier-denonce-l-impossibilite-du-travail-parlementaire.amp
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