Emmanuel Macron (27,8%) et Marine Le Pen (23,1%) se sont qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle. Ces résultats confirment la stratégie souvent appliquée en France en matière électorale. La première phase de la stratégie, à savoir l’amplification provisoire des problèmes d’insécurité et d’immigration par les médias pour faire mousser l’extrême-droite et la faire qualifier au second tour du scrutin, a fonctionné. La seconde phase de la stratégie, à savoir la diabolisation de l’extrême-droite par les médias pour lui faire perdre la présidentielle et faire ainsi (ré)élire par défaut le candidat le plus médiatisé, va débuter.
Sur le champ de la bataille électorale du second tour s’opposent deux appels :
– l’appel traditionnel du “barrage contre l’extrême-droite” qui a perdu de sa vivacité au fil des années, avec une Marine Le Pen apparaissant moins à l’extrême-droite qu’Éric Zemmour et proposant notamment le référendum d’initiative citoyenne (RIC), cette mesure populaire susceptible d’apporter plus d’oxygène à la démocratie française ;
– l’appel nouveau de “tout sauf Macron” qui a pris une certaine ampleur, avec un Emmanuel Macron récemment mis en difficulté par le scandale McKinsey et dont un second mandat pourrait durablement porter ombrage aux intérêts stratégiques de la France.
Le premier appel est-il encore suffisamment vivace pour l’emporter sur le second? Le second appel s’est-il suffisamment enraciné pour avoir le dessus sur le premier? Quoi qu’il en soit, les résultats du 24 avril prochain seront soit une tempête politique historique qui plongerait le pays dans une période d’incertitude, soit une poursuite probable de la marche du pays vers un déclin de plus en plus certain. Au peuple de France de trancher ce noeud gordien!
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