CHRONIQUES D’ACTUALITÉ #123 – LE NOUVEAU VARIANT OMICRON

Ce vendredi 28 novembre, l’OMS a qualifié un nouveau variant baptisé “Omicron” de “variant préoccupant” (« variant of concern ») selon une classification qu’elle a établie en mai dernier.[1] C’est la cinquième fois que l’OMS qualifie ainsi un variant en près d’un an. 

Il y a d’abord eu les 4 premiers variants dits préoccupants : le variant anglais dit Alpha (1ère lettre de l’alphabet grec), le variant sud-africain dit Beta (2e lettre), le variant brésilien dit Gamma (3e lettre) et le variant indien dit Delta (4e lettre). Il y a ensuite eu d’autres variants qui n’ont pas atteint ce niveau de classification et dont le dernier était Mu (12e lettre). Il y a enfin le nouveau variant sud-africain Omicron, 15e lettre de l’alphabet grec, l’OMS ayant sauté les 13e et 14e lettres Nu et Xi, la première pour éviter la confusion avec le mot anglais “new” et la seconde pour éviter notamment la confusion avec le nom du président chinois Xi Jinping.[2]

L’expérience montre que l’émergence des variants dits préoccupants suscite systématiquement l’émoi des autorités et des médias avant le constat qu’ils ne sont en définitive pas plus mortels que le Covid-19 à ses débuts, lui-même avec un taux moyen de létalité inférieur à 1%. Cependant, le traitement médiatique anxiogène des variants facilite la mise en quarantaine continue des libertés publiques dans le cadre de certaines mesures à l’impact sanitaire douteux. Ainsi, le jour même où l’OMS qualifiait Omicron de variant préoccupant, l’État de New York a décrété l’état d’urgence alors même qu’il n’existe aucun cas dudit variant aux États-Unis.[3]

En outre, le traitement médiatique anxiogène des variants facilite le déroulement de l’agenda global de vaccination, récemment confirmé par le sommet du G20 qui vise la vaccination de 70% de la population mondiale d’ici juin 2022.[4] Le jour même où l’OMS qualifiait Omicron de préoccupant, Joe Biden s’est ainsi adressé à la communauté mondiale en affirmant que la « pandémie ne prendra pas fin jusqu’à ce que nous ayons une vaccination mondiale ».[5]  Aux américains, il a adressé deux messages en exhortant les vaccinés à prendre la 3e dose et les non-vaccinés à se faire vacciner. 

Pourtant, non seulement la haute contagiosité du variant Omicron n’est pas encore synonyme ni de gravité de la maladie ni de mortalité, mais tout porte à croire que les vaccins actuels ne protègent pas du nouveau variant. D’ailleurs, Moderna a déjà annoncé un nouveau vaccin efficace contre Omicron pour le début de l’année prochaine[6], et Pfizer, un vaccin retravaillé en 100 jours pour contrer Omicron[7], ce qui représenterait une 4e dose pour ceux qui ont déjà pris la 3e dose, en attendant une éventuelle 5e dose lorsqu’un nouveau variant émergera.


[1] WHO (OMS), November 26, 2021, www.who.int/news/item/26-11-2021-classification-of-omicron-(b.1.1.529)-sars-cov-2-variant-of-concern

[2] Slate, November 28, 2021, https://slate.com/news-and-politics/2021/11/omicron-who-skip-letters-greek-alphabet-nu-xi.html ; New York Times, November 27, 2021, www.nytimes.com/2021/11/27/world/africa/omicron-covid-greek-alphabet.html 

[3] New York Times, November 28, 2021, www.nytimes.com/2021/11/28/health/omicron-variant-severe-symptoms-mild.html

[4] Reuters, October 29, 2021, www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/g20-want-70-world-vaccinated-by-mid-2022-set-up-task-force-pandemic-fight-2021-10-29/

[5] White House (Maison Blanche), November 26, 2021, www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2021/11/26/statement-by-president-joe-biden-on-the-omicron-covid-19-variant/

[6] CNBC, November 28, 2021, www.cnbc.com/2021/11/28/moderna-says-an-omicron-variant-vaccine-could-be-ready-in-early-2022.html

[7] Fox News, November 26, 2021, www.foxbusiness.com/markets/covid-omicron-variant-pfizer-biontech-vaccine-reworked-100-days

© 2020 viewspost.com All Rights Reserved