Dans son ouvrage « La crise, et après ? » publié en 2009, 10 ans avant le Covid-19, l’écrivain, économiste et haut fonctionnaire Jacques Attali écrivait : « La globalisation des marchés et la libre circulation qu’elle favorise laissent craindre la probabilité dans la prochaine décennie d’une ou plusieurs pandémies constituant une menace majeure pour la survie de nombre de gens, d’entreprises, de pays, une crise à la fois sanitaire, économique et humaine, de vaste ampleur (…) ».[1] De façon générale, comme solution ultime, Jacques Attali ne jure que par l’instauration d’un gouvernement mondial, un projet partagé par les élites globalisées et l’oligarchie financière internationale au détriment de la souveraineté des nations et de la liberté des peuples.
Dans un texte publié sur sa page LinkedIn le 23 novembre 2020, soit avant l’autorisation des vaccins anti-Covid dans le monde, Jacques Attali affirmait dans des propos qui valent le détour : « Bien sûr, les dangers qui pèsent sur 2021 restent gigantesques : On pourrait découvrir que les vaccins contre l’actuelle pandémie ont été autorisés trop tôt, sous pression politique, et qu’ils ont des effets secondaires désastreux, ce qui conduirait à interrompre leur usage, et ramènerait le monde à l’obligation du confinement, pour des années encore ».[2]
Influent sur la scène politique française, l’homme qui murmure à l’oreille des présidents, qui a fait Emmanuel Macron et dont le journal Libération se demandait en 2014 s’il n’était pas « le vrai président de la France »[3], a une propension à prédire des événements majeurs, brouillant la frontière entre un statut d’observateur et celui d’un acteur sous couverture. Le titre de son dernier ouvrage disponible dès la semaine prochaine constitue tout un programme pour la présidentielle d’avril 2022 : « Faire réussir la France : 30 réformes majeures et 250 actions urgentes ». Place à la théâtralisation électorale pour en trouver bon exécutant parmi les acteurs dont les médias déroulent le tapis rouge : soit parce que ces acteurs candidats sont conscients de l’inapplicabilité de leur programme dans le cadre de l’Union Européenne et sont déjà prêts à le troquer contre celui que l’oligarchie leur imposera, soit parce qu’ils distraient une France en crise socio-économique et démocratique en opposant et divisant les citoyens en fonction de leurs origines ou races, détournant ainsi leur attention de l’essentiel le temps de l’élection présidentielle.
[1] Views Post, 27 mai 2020, https://viewspost.com/12-predictions-sur-le-covid-19/
[2] Jacques Attali, Linkedlin, 23 novembre 2020, https://www.linkedin.com/pulse/que-peut-on-esp%C3%A9rer-de-2021-jacques-attali
[3] Libération, 9 décembre 2014, https://www.liberation.fr/france/2014/12/09/attali-l-homme-qui-murmure-a-l-oreille-des-presidents_1160437/
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