YouTube (Google) a annoncé le 29 septembre dernier un nouveau tour de vis dans la suppression des contenus propageant ce que la plateforme qualifie de désinformation sur les vaccins. YouTube a déclaré que seront désormais supprimées les vidéos prônant qu’un vaccin approuvé serait dangereux, qu’il causerait des effets secondaires chroniques ou encore qu’il ne réduirait pas la propagation du virus.[1] Tel serait donc le cas du vaccin à ARN messager de Pfizer, certes approuvé aux États-Unis, mais : selon une méthode accélérée ; selon une technologie expérimentale ; sans recul ; sans tenir le débat public traditionnellement organisé dans le cadre d’un comité consultatif composé d’experts indépendants et préalable à l’approbation[2] ; et non sans effets indésirables graves et décès reportés sur des bases de données officielles.[3]
N’ayant aucune compétence en matière sanitaire, YouTube ose pourtant postuler que le vaccin de Pfizer n’est pas et ne sera pas responsable d’effets secondaires chroniques et clôt le débat. La décision de la filiale de Google dont certains principaux actionnaires sont les mêmes que ceux de Pfizer pourrait ainsi signifier que les individus souffrant d’effets indésirables chroniques liés au vaccin de Pfizer n’auraient plus le droit de s’exprimer sur la plateforme, ou encore que des scientifiques n’auraient plus le droit de débattre de ces effets secondaires au nom d’un nouveau conformisme “covidique”. Un des enjeux démocratiques des sociétés occidentales réside soit dans une modification des règles protectrices des plateformes sociales de Big Tech soit dans une protection juridique renforcée des plateformes alternatives victimes d’un abus de position dominante de Big Tech.
[1] The Guardian, September 29, 2021, www.theguardian.com/technology/2021/sep/29/youtube-to-remove-misinformation-videos-about-all-vaccines
[2] British Medical Journal, August 20, 2021, www.bmj.com/content/374/bmj.n2086
[3] Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS), https://openvaers.com/covid-data/mortality
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